Loi pour l’économie circulaire et contre le gaspillage

La loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire entend accélérer le changement des modèles de production et de consommation afin de réduire les déchets et préserver les ressources naturelles, la biodiversité et le climat. Elle s’inscrit dans la mise en œuvre de la charte de l’environnement de 2004.

Cette loi contient plus d’une centaine de mesures, suivant 5 motivations principales.

1. Celle de sortir du plastique jetable d’ici 2040: Pour cela, par exemple:

  • remplacement de la vaisselle jetable des fast-food par de la vaisselle réutilisable
  • possibilité d’apporter ses propres contenants dans les commerces (dès maintenant!) pour favoriser l’achat en vrac
  • mise en place de bacs de récup’ des sur-emballages dans les supermarchés pour pouvoir s’en débarrasser dès la sortie des caisses, et ainsi envoyer un signal sur leur inutilité aux distributeurs/producteurs.

2. Mieux informer les consommateur.trice.s

  • rendre le tri plus efficace grâce à un logo unique, des modalités de tri et une harmonisation de la couleur des poubelles
  • mettre à disposition des infos sur les produits contenant des perturbateurs endocriniens 
  • communiquer aux consommateur.trice.s leurs émissions de GES liées à leurs consommations internet et mobile

informer sur la garantie légale de conformité (garantie que l’on peut faire valoir contre les éventuelles défaillances d’un produit).

3. Lutter contre le gaspillage et pour le réemploi solidaire:

  • interdire la destruction des invendus non alimentaires (obligation de don pour les produits d’hygiène)
  • augmenter les sanctions en cas de manquement à l’interdiction du gaspillage alimentaire 
  • rendre plus accessible et plus écologique le matériel médical (pièces issues de l’économie circulaire, remboursement par l’Assurance maladie des fauteuils roulants reconditionnés)

4. Agir contre l’obsolescence programmée

  • appliquer un indice de réparabilité et tendre vers un indice de durabilité
  • faciliter la réparation en favorisant l’information sur la disponibilité des pièces détachées 

5. Mieux produire.

  • étendre la responsabilité des industries dans la gestion de leurs déchets en créant de nouvelles filières (et ainsi que « celui qui fabrique un produit doit financer sa fin de vie » , la REP, concerne + d’industries)
  • mettre en place une collecte gratuite des déchets triés du bâtiment

encourager des produits plus respectueux de l’environnement avec un système de bonus malus que les fabricants des filières REP devront afficher sur leurs produits -> remplacer par  “à afficher sur les produits”.


Sources:

Tout savoir sur la garantie légale de conformité | economie.gouv.fr

Loi lutte contre le gaspillage et économie circulaire | Vie publique.fr (vie-publique.fr)

Document_LoiAntiGaspillage _2020.pdf (ecologie.gouv.fr)

LUPA arrive sur Instagram!

Bonjour les LUPAmi.e.s !

Nous sommes heureux d’annoncer que LUPA débarque sur Instagram ! Vous pouvez nous trouver sur notre compte @lupafloraisons . Nous sommes prêts à remplir votre feed d’amour, d’écologie et de toutes les nouvelles sur nos activités et événements 💛 Vous vous demandez peut-être, pourquoi seulement maintenant ? Nous avons longuement réfléchi et débattu avant de faire ce choix. Après tout, nous sommes tous conscients du fait que les réseaux sociaux représentent une source importante et croissante d’émissions de gaz à effet de serre (3,7 % des émissions mondiales selon The-Shift-Project) et c’est pourquoi nous n’étions présents que sur Facebook jusqu’à présent.

En même temps, il est indéniable que les réseaux sociaux sont aussi un outil puissant et indispensable pour toute forme d’activisme politique et environnemental. Ces dernières années, toutes les grandes mobilisations « de base » qui façonnent le visage politique de notre époque et mobilisent des millions de personnes sont nées sur les médias sociaux et/ou en ont fait leur outil de croissance et de diffusion le plus puissant. Du printemps arabe au mouvement féministe #MeToo, des mobilisations antiracistes Black Lives Matters aux campagnes Friday for Future et Youth for Climate. Et, tout comme les mobilisations à l’échelle planétaire, les médias sociaux ont révolutionné l’activité des petites associations liées aux réalités locales et à petite échelle (un peu comme nous !).

Il est donc plus urgent que jamais de reprendre possession des espaces de communication et de socialisation offerts par l’internet et les réseaux sociaux, de se mobiliser pour en promouvoir une utilisation consciente, positive et constructive, d’en faire un véritable espace d’agrégation, d’auto-éducation et d’évolution commune. Sans oublier que nous devons nous efforcer de ne pas les transformer en un substitut à un véritable activisme sur le terrain. Les réseaux sociaux doivent plutôt être un catalyseur d’idées et, surtout, un point de rencontre pour toutes les personnes qui partagent les mêmes idéaux, les mêmes ambitions et la même vision d’un avenir meilleur. En d’autres termes, la rampe de lancement d’initiatives concrètes dans nos vies au-delà de l’écran.

Alors comment résoudre la contradiction entre l’énorme impact climatique des réseaux sociaux et l’inaliénabilité de ces moyens pour l’activisme environnemental ? La réponse n’est pas d’abandonner, mais de transformer et de réinventer l’utilisation des réseaux sociaux et de la technologie. Une grande partie des émissions liées à notre activité sur internet dépend de la façon dont nous utilisons (et consommons) les appareils électroniques qui nous permettent de rester connecté.e.s. Quelques actions peuvent donc nous aider à réduire de manière drastique notre empreinte carbone numérique (et à être plus cohérents dans notre environnementalisme en ligne). Voici quelques chiffres et conseils :

Répartition de la consommation d’énergie dans le secteur numérique en 2017 (The Shift Project)
  • Le visionnage de vidéos en ligne représente la plus grande partie du trafic Internet mondial (60 %) et génère 300 millions de tonnes de dioxyde de carbone par an. Quoi faire ? Limiter au maximum son usage du streaming (Netflix, YouTube, Spotify etc…)
  • Éteindre sa box WIFI quand on ne l’utilise pas ! Cette petite action vous permettra d’économiser entre 25 à 235 kWh d’éléctricité par an.

Et si vous voulez en savoir plus et approfondir le sujet, voilà quelque liens. Bonne lecture!

Activism in the Social Media Age | Pew Research Center

Lundi Carotte et les emails       

‘Think Before You Thank’ | OVO Energy

Climate change: Is your Netflix habit bad for the environment? – BBC News

Why your internet habits are not as clean as you think – BBC Future

Kapaw

Pandémies et perte de biodiversité : quel est le lien ?

Une épidémie exceptionnelle?

La pandémie COVID19 est un événement unique dans l’histoire récente en raison de ses effets sur notre système social et économique. Peu des choses ont réussi à perturber la vie de milliards de personnes aussi brutalement, aussi rapidement et à une si vaste échelle. Cependant, cette pandémie présente tous les traits d’une histoire déjà vécue à plusieurs reprises par le passé. Le virus SRAS-CoV2 n’est en fait que le dernier exemple d’une longue série d’agents pathogènes qui affectent l’homme en étant d’origine animale (les zoonoses). L’histoire de l’humanité est parsemée de pandémies qui sont nées chez des hôtes animaux et qui nous sont parvenues à la suite de ce qu’on appelle les « sauts d’espèces » (“spillovers” en anglais)[1].

Le virus Ebola est très probablement dérivé de virus qui ont infecté originellement des chauves-souris [2]. Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), qui a tué plus de trente millions de personnes dans le monde depuis les années 1980, est né chez les primates les plus proches de l’Homo sapiens, les chimpanzés [3].  Il existe également tous les virus zoonotiques de la famille de la grippe dont les plus connus sont ceux d’origine porcine et aviaire [4]. Par exemple, le virus de la grippe espagnole qui, en 1917, a fait cinquante millions de victimes dans un monde déjà épuisé par la Première Guerre mondiale. Ce dernier a probablement une origine aviaire [4]. Cette liste n’est d’ailleurs pas exhaustive [5-11].

Principales épidémies zoonotiques du dernier siècle.
Les dates et les lieux géographiques indiqués représentent l’année et le lieu d’identification du virus. Dans certains cas cependant, le lieu et la date du saut d’espèce peuvent différer de ceux indiqués dans la figure (comme c’est le cas du VIH, qui serait passé à l’Homo sapiens en Afrique au début du XXe siècle) [3].

Protéger la biodiversité pour nous protéger nous-mêmes

L’épidémie de SRAS-CoV2, malgré son caractère dramatique, n’a donc rien d’ « exceptionnelle » par rapport à de nombreuses pandémies passées. Il n’empêche qu’elle a le pouvoir de nous imposer une réflexion sur l’origine et les causes de ce type de maladie ainsi que sur la manière dont elles vont façonner notre société à l’avenir.  La vitesse à laquelle ces nouveaux agents pathogènes apparaissent et se propagent chez l’homme s’accélère et prend une importance et une fréquence jamais vues auparavant [1]. Pourquoi cela se produit-il ? Quelles en sont les causes ? Il y a deux réponses principales . Premièrement, nous vivons dans un monde hautement connecté, dominé par un flux continu et immense de biens et de personnes se déplaçant d’un bout à l’autre du globe, créant les conditions parfaites pour la propagation rapide d’agents pathogènes qui, dans le passé, seraient probablement restés confinés dans des zones géographiques très restreintes. La deuxième raison est que nous bouleversons et dégradons les écosystèmes à un rythme de plus en plus rapide, poussés par une faim insatiable de nouvelles ressources à exploiter et de matières premières à consommer. Chacun de ces écosystèmes abrite une variété incalculable d’espèces animales et végétales uniques, chacune accompagnée de ses propres virus et agents pathogènes. La déforestation, l’érosion des habitats naturels, leur remplacement par des établissements humains ultra urbanisés et des monocultures, la mise à mort et la consommation de gibier… Toutes ces actions libèrent de nouveaux virus de leurs réservoirs d’origine, leur permettant de se rapprocher des humains et, de plus en plus, de nous infecter. Il en va de même pour le virus SRAS-CoV2 [12].

Le COVID19, comme toutes les maladies qui lui ressemblent, nous rappelle donc avec brutalité une chose : nous les êtres humains sommes, après tout, des animaux aussi faisant partie d’un réseau indissoluble qui nous lie aux êtres vivants, même si nous avons parfois tendance à l’oublier. Aujourd’hui, comme jamais auparavant, il est clair que la préservation de la biodiversité est essentielle non seulement pour assurer la résilience des écosystèmes, mais aussi parce que nous avons nous-mêmes besoin de cette variété pour survivre.

Repenser notre système de production, à commencer par l’agriculture

Dans les semaines et les mois à venir, les mesures de distanciation seront la meilleure stratégie pour minimiser les impacts de cette épidémie sur le système public de santé .  Mais à long terme, pour éviter que de telles crises ne se reproduisent de plus en plus fréquemment, il faudra revoir en profondeur notre système de production et de consommation, à commencer par le secteur agricole. En effet, l’activité agro-industrielle moderne est identifiée comme l’un des principaux contributeurs au développement de nouvelles zoonoses [5 ,13, 14]. D’une part, l’expansion des terres cultivées est la principale cause de la dégradation des habitats naturels Il suffit de dire que depuis 1960, la superficie des terres consacrées au secteur agricole a augmenté de 570 millions d’hectares, dont 440 millions d’hectares (soit 65% du total) sont utilisés pour l’élevage et l’alimentation du bétail uniquement.[15]. D’autre part, l’élevage intensif est un environnement parfait pour le développement de nouvelles zoonoses[13, 14]. Des milliers d’animaux quasi génétiquement uniformes à cause de la sélection artificielle menée pour  répondre à des besoins de production spécifiques, se retrouvent très souvent entassés dans des environnements petits et malsains. La diversité biologique dans ces lieux en est donc drastiquement diminuée, non seulement par la présence d’une seule ou de peu d’espèces, mais aussi par le faible taux de variabilité génétiques au sein d’elles-mêmes.  Un virus introduit dans une population de ce type peut agir sans être perturbé, sans rencontrer de résistance sous forme de variants génétiques capables d’empêcher sa propagation [13, 14].

La sauvegarde de la diversité biologique dans les milieux naturels et agricoles, la préservation et la maximisation de la variété des espèces animales et végétales que nous exploitons dans nos champs et nos campagnes, apparaissent donc comme notre meilleure défense contre les défis sanitaires et environnementaux d’un monde en mutation rapide. Il est donc grand temps de mettre en place plus de modèles agricoles qui favorisent le foisonnement de la biodiversité, et de soutenir ceux qui sont déjà en place!

Copyleft: jean wimmerlin via Unsplash

Globalisation, coronavirus et changement climatique

L’une des plus graves crises de l’histoire contemporaine

Ce que nous vivons actuellement est une des crises les plus graves que le monde ait connue depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Rarement quelque chose a réussi à perturber la vie de milliards de personnes de façon aussi brutale, aussi rapide et à une échelle si globale. Même la crise économique de 2008 n’avait pas provoqué une mobilisation aussi soudaine des gouvernements du monde entier. L’humanité doit choisir entre la résilience de notre système économique et la survie de millions de personnes, et le choix, comme nous pouvons le constater aujourd’hui, est très différent d’un État à l’autre : d’un côté, ceux qui voudraient sauver tout le monde au détriment du PIB, de l’autre, ceux qui visent à s’arrêter juste assez pour pouvoir gérer l’urgence sans affecter l’économie (la Grande-Bretagne en tête). Tout cela se produit parce que la pandémie causée par le virus du SARS-CoV-2 est une crise fille de notre temps, fille d’un système économique mondialisé et hyperconnecté où les biens et les flux économiques circulent sans frontières et sans barrières à travers le monde, mais où paradoxalement ces frontières et ces barrières s’élèvent hautes et impénétrables lorsque vient le temps de faire preuve de solidarité entre les peuples et de collaborer face à un problème commun de cette ampleur. Une crise qui est le résultat d’un modèle de développement qui place le profit et le progrès (mais peut-on vraiment l’appeler ainsi ?) avant le bien-être des personnes et de notre planète, de notre maison commune. Une crise qui n’est que la manifestation d’un problème qui se développe à une échelle beaucoup plus longue et, malheureusement, encore plus grave. Nous parlons évidemment du changement climatique et de l’effondrement de nos écosystèmes, qui menacent réellement l’existence de toute l’espèce humaine et sont fondamentalement ignorés par les gouvernements, les multinationales et de nombreux citoyens qui continuent d’adopter un mode de vie non durable. La vérité est que nous nous dirigeons consciemment et rapidement vers le bord du précipice sans rien faire.

Mais il a suffi d’un virus dont la mortalité n’affecte en rien la survie de l’humanité pour que le monde se dérègle. Le coronavirus est un danger immédiat, et personne ne veut mourir, d’où le choix « difficile » entre la santé des gens et le PIB. Si tout s’arrête, le PIB ralentit, peut-être que nous entrons en récession: mauvais, très mauvais ! Et pourquoi est-ce mauvais ? Qui a dit cela ? Le PIB mesure-t-il vraiment notre niveau de performance ? Si les ventes d’armes diminuent, notre situation est-elle meilleure ou pire ? Et si la vente de médicaments diminue, cela signifie-t-il que nous sommes mieux ou moins bien lotis ? Et si, au lieu de consommer de l’essence en voiture, les transports publics s’amélioraient ? Nos gouvernants disent que des mesures d’urgence doivent être prises afin que le virus ne nous empêche pas de produire et de consommer encore plus et plus vite après la pandemie! Mais pourquoi ? Où allons-nous si vite ? Le but d’un être humain est-il d’augmenter un petit nombre appelé PIB ? Non, nous devons plutôt surmonter cette crise en réfléchissant profondément à ce que nous faisons et à l’orientation que nous prenons. Depuis des décennies, de telles questions sont soulevées, les environnementalistes parlent des problèmes de la mondialisation, mais le monde s’en fout tant que nous pourrons continuer à acheter une voiture, à changer de téléphone portable chaque année, à manger de la viande et des fruits exotiques tous les jours, ou peut-être à faire autant de voyages en avion que nouss le souhaitons pour échapper à notre monotonie quotidienne. Le trafic de marchandises est anormal, injustifiable compte tenu de la pollution que nous créons, et si nous continuons ainsi il n’y aura aucun espoir de revenir en arrière.

Système de transport mondial: Vert – routes; Bleu – réseaux maritimes; Rouge – réseaux aériens
Source de l’image:
https://sos.noaa.gov/datasets/human-transportation/

Arrêtez, ralentissez, évoluez

Le sens de la vie n’est pas de « Produire, consommer, mourir », mais de se consacrer à ce qui nous plaît, à l’affection, à la spiritualité, à la connaissance, et enfin au travail éthique et juste. Le travail n’est pas une fin mais un moyen, il ne doit pas ôter la vie aux gens, on ne peut pas travailler 8 heures par jour pendant 40 ans de sa vie, la vie n’est pas faite d’attentes interminables pour les deux semaines de vacances d’été. La solution consiste à travailler moins et à travailler tout, à produire moins et mieux.

Nous devons nous dé-mondialiser, nous devons agir pour que la production soit aussi localisée que possible et capable de créer un bien-être commun et partagé, sans provoquer la centralisation de la richesse et du pouvoir entre les mains de quelques-un.e.s et au détriment du plus grand nombre. Et nous devons agir encore plus tôt pour réduire la production, il est temps d’arrêter de produire des objets qui sont fondamentalement inutiles et conçus pour devenir inutilisables et obsolètes en très peu de temps. Le monde ne peut plus supporter cette folie, l’objectif du profit à tout prix doit être dépassé. En bref, nous devons évoluer et nous débarrasser des fausses idoles comme l’argent et le succès. Mais si l’idée de se dé-mondialisation est la voie à suivre, attention par contre à ne pas tomber dans des localismes nationalistes, où chacun ferme ses frontières, parce que cela est loin d’être souhaitable et encore moins une solution. Face à un problème planétaire qui nous concerne tou.te.s, seules la collaboration et l’entraide peuvent nous sauver.

La pandémie à laquelle nous sommes confrontés, avec le deuil et les effets en termes de pertes humaines qu’elle entraîne, est une drame. Mais le blocage des activités productives et commerciales et la perturbation des systèmes politiques et sociaux qu’il entraîne doivent être considérés comme un tournant unique, un interrègne qui devra nous conduire vers un nouveau système, un nouveau paradigme culturel, une nouvelle façon d’aborder la nature. En d’autres termes, un moment de révolte contre le système qui nous a menés jusqu’ici. La Nature est avant tout une multiplicité de phénomènes. Certes, nous avons besoin de définir des normes pour comprendre, catégoriser, classer ces phénomènes. Nous produisons des normes, des schémas mécaniques, parce que cela nous sert à comprendre et à maîtriser notre environnement. Le rôle de la politique, dans une démocratie horizontale, est précisément de prendre en compte toutes les multiplicités de situations, de phénomènes, auxquels nous sommes confronté.e.s, et qui sont à chaque fois singuliers. La politique, c’est la jurisprudence, c’est la prise en compte de la singularité de chaque situation, chaque événement. L’avenir de la révolte contre un système injuste n’est jamais donné d’avance, et encore moins donné par une loi naturelle. Nous nous révoltons, parce que la situation nous est insupportable, pour nous et pour tous les êtres qui habitent ce monde. Pendant et après les révoltes émergeront d’autres normes, d’autres schémas, qu’il faudra aussi combattre s’ils se révèlent aussi abjectes et insupportables que ceux qui nous oppriment aujourd’hui.

Ce virus est un avertissement, et il faut donc l’écouter : arrêtez, ralentissez, évoluez. Et une fois que nous l’aurons fait, les résultats seront clairs, limpides. Nous en avons déjà la preuve ces jours-ci : ces dernières semaines, le nuage de pollution qui recouvrait une grande partie de la Chine et du nord de l’Italie s’est réduit de manière drastique. Il est temps d’agir, si nous attendons, ce sera toujours la nature qui nous arrêtera tôt ou tard.

Étudiant·e·s, changeons de banque !

Aujourd’hui, nous voudrions parler d’une campagne lancée par les Amis de la Terre, association avec laquelle nous avons tenu un stand de sensibilisation au CROUS de Jussieu il y a deux semaines. La campagne est intitulée « Etudiants, Changeons de Banque ! », et a pour but de sensibiliser au rôle néfaste de banques qui investissent massivement dans les énergies fossiles, afin d’inciter à s’en détourner et se diriger vers des banques plus respectueuses de l’environnement.

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Le REFEDD, kézako ?

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Comme on vous le raconte ici, LUPA est membre du Réseau des Etudiants Français pour le Développement Durable (REFEDD). Le REFEDD, comme son nom l’indique, est un réseau d’associations étudiantes qui mènent des projets en lien avec la protection de l’environnement ou la transition écologique tels que l’alimentation, la biodiversité, le climat, les déchets, etc. Le REFEDD est une association de loi 1901.

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